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Sans vous, ils ne sont rien – Sans eux, nous pouvons tout

01 Jan 2017
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Ce texte rédigé par les initiateurs du comité de liaison pour l’unité de Trappes et alentours, s’adresse à nous tous. Echangeons, Partageons, Confrontons nos expériences et nos luttes.

 

Sans vous, ils ne sont rien – Sans eux, nous pouvons tout

Nous SOMMES des millions, à travers tout le pays et depuis près d’un an, a exprimé sans ambiguïté notre rejet de la loi-Travail. Nous l’avons fait par pétitions locales, d’entreprises ou en contresignant la pétition nationale mise en ligne, en participant à l’assemblée du personnel de notre lieu de travail à l’appel de nos syndicats, aux assemblées d’information sur notre localité le plus souvent à l’appel des unions locales de syndicats CGT et FO, en manifestant à Paris, aux abords de l’Assemblée Nationale, à Paris place Nation, à Paris Bastille, devant les préfectures dans nos départements. Ils nous ont opposés la compétitivité des entreprises et ont imposé leur loi par le recours répété à l’article 49.3.

Quelques grands traits du bilan 2012/ 2017

François Hollande, président de la république a annoncé sa décision de ne pas être candidat aux prochaines élections présidentielles de 2017. Elu en 2012 M. Hollande n’a abrogé aucune des lois Sarkozy. Durant son mandat, la situation sociale s’est encore aggravée : Chômage massif à 10% de la population active, pauvreté pour plus de 10 millions de personnes, poursuite accélérée de la désindustrialisation, du démantèlement des services publics, de leur privatisation, et ces derniers mois, restriction et limitation des libertés individuelles et publiques.

  • Le gouvernement Hollande a plus œuvré « pour la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et la réduction des barrières douanières » que pour la protection des peuples.
  • Il a plus agi pour accroitre la compétitivité des groupes agroalimentaires exportateurs plutôt qu’assurer un approvisionnement alimentaire sain et bon marché.
  • Il a octroyé davantage de privilèges à la finance que garanti la liberté, les droits et la protection de ses concitoyens.
  • Il a continué à livrer morceau par morceau, aux multinationales et fonds spéculatifs, l’industrie, les transports, l’énergie et l’équipement du territoire au nom de « la concurrence libre et non faussée ».
  • La spéculation, les régimes dérogatoires, une fiscalité attractive, les paradis fiscaux et la corruption siphonnent une part de plus en plus lourde des richesses créées dans ce pays par le travail du plus grand nombre au profit des riches et ultra riches. Personne ne conteste que M Hollande ait maintenu les «grands équilibres économiques», fondements de toutes les politiques poursuivies depuis le tournant de la rigueur en 1983, que sont la compétitivité des groupes industriels et financiers et l’attractivité de ce pays pour les marchés financiers.
  • Cette politique est, notamment depuis le traité de Maastricht de 1992, relayée par la Commission Européenne sous le contrôle du fonds monétaire international, de la Banque Centrale européenne, et sous la pression permanente d’un lobbying jamais réalisé dans l’histoire économique mondiale et aux résultats sans précédents.

Cette politique obéit tout simplement aux diktats de la commission européenne

Ainsi, la semaine dernière, la BCE a décidé de racheter aux banques d’Europe, chaque mois, à partir du 1er avril 2017, pour soixante milliards d’euros de créances douteuses (c.à.d. une. créance pour laquelle la banque propriétaire craint une dépréciation). Simultanément, François Hollande notifie son refus, de donner un «coup de pouce» au SMIC. Pourquoi ? « Car cela risquerait de provoquer un déséquilibre économique remettant en cause la reprise actuelle ! ». Ainsi, le SMIC a été augmenté de 0,97 % et à compter du 1 janvier 2017, le Taux horaire brut passe à 9,79 €. A cette augmentation, M Hollande a refusé d’ajouter un coup de pouce. S’il avait voulu ajouter 0,10 € à l’augmentation obligatoire et prévue au 1.01.2017, cela aurait représenté une augmentation de 15,67 euros brut par mois pour un salarié à temps plein. Environ 10 millions de personnes sont concernées par le SMIC, soit un versement de 156,7 millions d’euros par mois. 60 milliards par mois aux banques est une urgence à satisfaire sans délai, selon l’Union Européenne et M. Hollande et qui vont rejoindre les mille milliards en quête d’opérations spéculatives mais 150 millions à partager entre 10 millions de pauvres dans notre pays, et qui vont en quelques jours être consommés en produits de première nécessité, est une dépense inimaginable ! Pour les banques, «ne pas booster» le SMIC permettra de booster encore plus les dividendes des actionnaires !
Sur chacune des grandes questions il en est de même : sur l’avenir des hauts fourneaux de Lorraine, il a reçu et donné satisfaction au PDG d’Arcelor- Mittal, qui a fermé les haut fourneaux, sur Alsthom, le PDG de General Electric, le PDG a été reçu et satisfait.

Nous considérons que la priorité absolue de tous les responsables de la vie publique devrait être de garantir que les besoins fondamentaux de chacun et de sa famille à savoir se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner et s’instruire soient assurés dans un régime garantissant la liberté afin que plus aucun foyer ne soit confronté au loyer impayé, frigo vide, père ou mère de famille privé d’emploi, sans revenu et miné par la culpabilisation, enfants sans repères et déscolarisés.

Qu’est-ce que le pire et comment éviter le pire ?

A l’approche des élections présidentielles, une nécessité semble grandir, « il faudrait éviter le pire… ». La politique gouvernementale actuelle, déjà rejetée en 2012, suscite aujourd’hui beaucoup de colère. Avec certitude, cette politique sera une nouvelle fois condamnée par les électeurs qui ne peuvent accepter, comme d’ailleurs les abstentionnistes, que la représentation nationale ne représente quasiment plus qu’elle-même, et, coupée de tout, se considère autonome vis-à-vis des besoins de leurs concitoyens et s’estiment libres de fixer eux-mêmes et pour eux-mêmes leur ligne de conduite. L’immense majorité désire mettre un terme à cette politique, qui pourrait s’appeler du Sarkozy aggravé. Même une patience inégalée a des limites… Malgré cela, pour tenter de la poursuivre, certains imaginent nous forcer la main le jour du vote en affirmant et en ordonnant : il faut éviter le pire ! Ainsi, pour éviter Le Pen père, ils ont appelé à voter Chirac, ce qui a favorisé la venue de Sarkozy, demain il faudrait « choisir Fillon pour éviter Le Pen fille ». A chaque fois, éviter le pire aboutit à maintenir l’inacceptable ce qui, pour l’immense majorité qui le vit, est le pire. Les adeptes du TSS, (tout sauf Sarkozy), ont peut-être oublié que M Fillon était le premier ministre du président Sarkozy et conduisait donc l’application de la politique de celui-ci. De plus, afin de convaincre d’éventuels sponsors puissants, M Fillon a clairement indiqué qu’il se proposait de réaliser ce que personne n’avait encore osé faire : Démanteler la Sécurité sociale en remettant en cause son mode de financement.

Deux mesures immédiates à prendre, deux mesures pour tous, qui soulageraient de nombreuses familles et préserveraient l’avenir !

  • Le rétablissement de la sécurité sociale telle que fondée en 1945, c'est à dire rétablissement du 100% pour tous. Avec la sécurité sociale est née l’anti dote à la misère, au dénuement et à l’isolement par la mise en œuvre pratique et concrète de cette grande idée de solidarité « tous pour un, un pour tous ».
  • Un plan de relance intégrant des mesures d’embauche massive dans les services publics et notamment dans l’enseignement et la santé, embauches sous statut sans précarité, ni mobilité. Les services publics répondent aux besoins élémentaires et fondamentaux du plus grand nombre, quels que soient l’origine, le lieu de naissance, le rang social de chacun, c’est-à-dire dans le respect de l’égalité des droits de tous !
  • Bien entendu les lois promulguées par le gouvernement Hollande et ses prédécesseurs Sarkozy, Chirac …devront être abrogées et d’autres telles celle de 1905, garantissant la liberté de conscience totale et appelée «loi sur la laïcité », respectée et défendue.

NON à la GUERRE !

  • En lieu et place de ces priorités, le gouvernement Hollande a considéré que son rôle est de porter le fer et le feu de la guerre contre des nations dont, faut-il le rappeler aucune ne s'est déclarée en guerre contre la nôtre. Les premières victimes sont toujours les peuples innocents. Le sort de ces centaines de milliers d'hommes et de femmes, plusieurs millions à cette heure, jetés sur les routes de l'exil, est-il une fatalité? La cause de ces migrations forcées serait-elle à chercher dans l'attitude des gouvernements de ces pays, attitude jugée arrogante par les autorités de notre pays et ses alliés ? A ce sujet, l'actualité vient partiellement de "révéler" l'immense misère de millions d'habitants d'un des pays les plus puissants au monde, les USA.
  • La vision de ces victimes d’attentats, elles aussi innocentes, fauchées en plein Paris, par des armes de guerre, est toujours aussi présente en notre esprit. Aussi cruelles soient-elles, ces images doivent-elles justifier le basculement dans la guerre ou au contraire redonner à ce pays, au rayonnement hier incontestable de par la grandeur de ses principes fondateurs nés des révolutions et révoltes ? Non, mille fois Non ! Tout doit être fait pour l’arrêt des guerres en cours, porteuses de risques d’extension géographique et politique. Quant à la sécurité de nous tous, l’attitude guerrière des autorités du pays l’a-t-elle garantie ? Nullement !
  • Nous estimons que l'arrêt immédiat de l'intervention des forces armées françaises sur tous les terrains d'opération actuelle créerait un choc favorable à la paix maintenant et pas simplement pour un jour.

Comment et quoi faire ?

Il peut apparaître que ces deux questions ne sont pas abordées dans cette contribution. A notre avis, cette question est constante dans tout le texte. Cela fait des années que nous sommes des milliers à avoir appris que l’immense capacité des travailleurs et des peuples en général à trouver une issue découle de leur expérience et non de modes d’emploi. Nous savons tous que l’enjeu des prochains mois est tel que le nécessaire blocage du pays conjointement à l’élaboration de futures lois par les assemblées locales et de ville verront le jour, le moment venu. Le moteur de cet engagement sera une fois de plus la démocratie.

A bas le chômage, A bas la guerre !
La Paix pour toujours, pas pour un jour
Pour le respect de chacun par l’égalité des droits de tous