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La mondialisation en accusation

24 Oct 2014
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La mondialisation en accusation

Denis Langlet, syndicaliste, ingénieur, élu du personnel pendant près de 30 ans dans un grand groupe industriel international, membre du Réseau de recherche sur l'Innovation, actuellement secrétaire d’une Union Locale de syndicats nous livre une analyse concise, émaillée de situations précises, concrètes, du fonctionnement des institutions financières internationales et des dégâts qu’elle commet dans les populations.

Une lecture édifiante, salutaire, qui, par l’exposé des mécanismes internationaux expliqués de manière simple, aide à leur compréhension et, ce faisant, s’inscrit totalement dans le mouvement de résistance des peuples à l’oppression et à l’exploitation.

Extrait de la conclusion :

De ce jour et de ce lieu date une ère nouvelle de l'histoire du monde.

Le 14 janvier 2011, le président tunisien Ben Ali est chassé du pouvoir par tout un peuple. La répression violente, le soutien des puissances occidentales jusqu'au dernier jour n'ont pas suffi à sauver ce régime dictatorial, miné par la corruption, la crise économique, rejeté par le peuple et la jeunesse. Avec l'effondrement du régime de Ben Ali en Tunisie s'amorce une nouvelle période historique mettant au centre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, la reconquête de la souveraineté de la démocratie dont le droit pour la classe ouvrière de disposer de syndicats. « Presque tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation » a déclaré le 31 janvier 2011 le prince marocain Moulay Hicham…

La puissance de cette réplique des peuples à la volonté des gouvernements de leur faire supporter le poids de la crise ouvre une période historique inédite. L'autre pays qui ne manquera pas d'être bouleversée est la Chine. La Chine réunit toutes les conditions pour une explosion sociale sur les mots d'ordre « tunisiens », on veut de la nourriture, un travail, un toit et la liberté de les revendiquer.

Aux États-Unis même, la réplique des travailleurs du public et du privé grandit. En témoigne la puissante manifestation des fonctionnaires du Wisconsin du 19 février dernier. Pour la défense de leur convention collective, ils ont envahi et occupé le Capitole de Madison, capitale de l'État....

La guerre sociale engagée par le capital contre le travail se traduit par la baisse du coût du travail donc l'appauvrissement du plus grand nombre, la destruction des acquis sociaux et la dislocation des services publics et le sauvetage des profits.…

C'est au tour de la France ! La plupart des pays européens a été touchée par de sévères plans d'austérité semant la misère mais sans que le capital arrache la garantie de sa domination. Le prochain objectif est connu : en finir, en France, avec la sécurité sociale et son mode de financement par le salaire différé. S'il était atteint, l'onde de choc de la perte de cet acquis historique arraché en 1945, serait énorme et traverserait tous les continents. L'incontestable prise de conscience « en bas » de la responsabilité de la finance, l'isolement et l'extrême fragilité des sommets, conjugué au « génie » du peuple et des travailleurs de ce pays empêchera cette forfaiture. »

La mondialisation en accusation Préface Préface
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Du même auteur déjà parus:
  • Mondialisation et désindustrialisation. Octobre 1997. Editions SELIO.
  • L'économie en ruine. Mars 2010. Editions l'Harmattan. Préface de Catherine Prokhoroff.
  • La souffrance au travail. Osons le dire ! Août 2011. Editions Graffic. Préface de Jean Le Garrec.