Nous avons tous intérêt à la prise de contrôle par les autorités publiques de la monnaie et du crédit !
Un constat s'impose de plus en plus dans ce pays. La désindustrialisation atteint le seuil de sa liquidation. Cette liquidation de l'industrie entraîne avec elle tous les acquis sociaux et de civilisation accumulés dans les pays dits «développés». La dérégulation/déréglementation assure à la finance une domination quasi totale sur nos sociétés.
Les résistances actives à toutes les contre-réformes ne peuvent aujourd'hui aboutir durablement sans la remise en cause de cette domination de la finance. Celle-ci s'exerce quotidiennement par le contrôle de la monnaie et du crédit.
De ce constat incontestable en découle que la prise du contrôle des banques & assurances nécessite le contrôle par les autorités publiques de la régulation/réglementation, fonctionnant en toute démocratie à l'intérieur des frontières nationales.
On peut aussi affirmer que les besoins fondamentaux- produits agricoles sains, agriculture assurant la protection de l'environnement et l'enrichissement des sols - ne peuvent être satisfaits sans cette même remise en cause de la domination de la finance.
Cet article a pour but d’aider les militants syndicaux à appréhender la question de la concurrence qui un levier extrêmement puissant entre les mains des patrons pour exercer le chantage à l’emploi, à la baisse des salaires et des acquis. Il faut faire l’effort de placer cette question à un niveau qui permette de voir les effets de cette politique au-delà du périmètre où les libéraux le situent. De fait, la concurrence revient à déplacer le siège du dumping social et du chômage. Pour y résister, il faut commencer par un bout, dans nos entreprises et convaincre tous nos collègues de les conserver à tout prix. Si le jeu est à somme nulle, autant ne pas bouger et sauvegarder nos vies.
DE LA CONCURRENCE
Contribution de Jean Pierre Battais 20 juin 2017
Après que les élections présidentielles et les législatives ont montré comment les institutions de la Vème république ont labouré le champ de la démocratie, aboutissant à une non représentativité de l’Assemblée nationale, sur fond d’abstention massive (57%) et de votes blancs et nuls (10%), la voie serait ouverte au foudroiement de la Sécu par la fin du principe du salaire différé au profit de la CSG, la fin du code du travail et aussi celle des syndicats par le referendum à l’initiative de l’employeur, etc…
Ce texte rédigé par les initiateurs du comité de liaison pour l’unité de Trappes et alentours, s’adresse à nous tous. Echangeons, Partageons, Confrontons nos expériences et nos luttes.
ACCORD NATIONAL DU 27 JUIN 2016 RELATIF
A LA MISE EN OEUVRE OPERATIONNELLE DE LA NEGOCIATION
DE L'EVOLUTION DU DISPOSITIF CONVENTIONNEL DE BRANCHE DE LA METALLURGIE
(En vigueur)
PREAMBULE
L'UIMM et les organisations syndicales ont engagé en 2013, en mode projet, une réflexion sur l’évolution du dispositif conventionnel de branche de la métallurgie, associant l'ensemble des parties prenantes.
Points de repères économiques et sociaux
31.10.2016
1. Revenu garanti pour tous : le revenu universel revient aujourd’hui à l’occasion de la campagne des élections présidentielles sous la forme du revenu garanti pour tous. Cette proposition est soutenue par Michèlel Rivasi d’Europe Ecologie, Benoit Hamon du PS, Manuel Valls, Premier ministre, Emmanuel Macron du mouvement « en marche », Nathalie Kosciusko-Morizet de RI.
Que dit ?
« L’accord national du 27 juin 2016 relatif à la mise en œuvre opérationnelle de la négociation de l’évolution du dispositif conventionnel de branche de la métallurgie »
1. Signé par toutes les fédérations syndicales de la métallurgie, cet accord conclu une première phase de discussions engagées, depuis 2013 entre l’organisation patronale, UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) et les fédérations syndicales de la métallurgie sur l’ensemble du dispositif conventionnel couvrant la branche de la métallurgie. (Premier paragraphe du préambule)
Comment les multinationales ont pris le pouvoir
Par Jean Pierre VIALLE Août 2016
Denis Langlet dans son livre « la mondialisation en accusation » explique l’explosion du nombre et de la puissance des multinationales :
« Ces sociétés, appelées aussi ESN (entreprises supranationales) ou multinationales, se sont fortement développées en nombre et en puissance ces trente dernières années par fusions et acquisitions successives. Le périmètre d'action de ces géants leur permet d'être numéro un ou deux mondiaux dans leur secteur d'activité. En limitant l'impact de la concurrence, ils s'assurent, par cette position dominante, une marge significative. Pas un secteur d'activité ne leur échappe. 7000 dans le monde en 1980, elles sont au nombre de 78 000 en 2006 soit 11 fois plus. A cette date, elles contrôlent, avec leurs 780 000 filiales plus d'un tiers des exportations mondiales et réalisent un chiffre d'affaires équivalent à 10 % du PIS mondial. (Source: CNUCED, Conférence des nations unies sur le commerce et le développement).
Selon une étude réalisée par trois chercheurs de l'école polytechnique de Zurich en Suisse et publiée en 2011, à peine près de 150 sociétés transnationales contrôlent ou peuvent exercer un pouvoir de contrôle sur le réseau actuel des dizaines de milliers de multinationales. (…) »
Parmi ces ESN, on trouve en tête les 28 plus grosses banques mondiales. L’économiste François Morin, professeur émérite à l’université de Toulouse en parle ainsi : « Elles sont 28 : 16 européennes, 8 américaines, 3 japonaises et 1 chinoise. Ce sont ces banques qui gouvernent le monde. » Ensemble, elles ont totalisé un bilan de 50 000 milliards de dollars en 2012. (…) Ce chiffre correspond à la totalité de la dette mondiale cette année-là. « Cette confrontation donne une première indication claire du rapport de force qui existe entre les pouvoirs publics et certains pouvoirs privés », écrit-il. (Source Médiapart)
Selon une information publiée le 18/08/2016 sur « Le Point.fr », un ancien élu écologiste est parvenu à obtenir (après jugement des tribunaux) l'accès aux accords de concessions autoroutières entre les sociétés et l'État que le ministre de l'Économie voulait tenir secrets. Cela vous surprend ? Pas moi, cette anecdote montre bien que la culture du secret est bien ancrée dans les pratiques des ESN. Mais petit à petit leurs méthodes sont dénoncées.
Depuis deux ans je scrute tout ce que je trouve et qui concerne les sociétés multinationales appelées aussi Entreprises Supranationales (ESN). J’ai des centaines de pages d’informations toutes accessibles dans la presse sur des sites officiels, dans des essais. Trop sans doute il faut maintenant faire le tri !
Les conclusions sont sans appel : les ESN ont pris le pouvoir, elles contrôlent nos Etats. Nous ne sommes plus en démocratie. Même si elles nous laissent élire nos dirigeants, ce sont elles qui dictent les politiques à suivre et parfois écrivent les lois, leurs lois !
Elles asservissent les dirigeants et forment les « élites » selon leurs règles.
Les ESN contrôlent tout, la monnaie, notre alimentation, les énergies, notre santé, de plus en plus aussi l’éducation, il y a même maintenant des armées privées.
Par de plus en plus de privatisations, elles s’approprient le bien commun, y compris le vivant en déposant des brevets. Elles pillent la planète et compromettent l’avenir de l’humanité en provoquant des dommages irréversibles.
Au nom de la liberté des marchés, pour satisfaire toujours plus la cupidité des actionnaires, tous les moyens sont permis : complicité des « politiques », lobbying, mensonges, démonstrations tronquées, corruptions, optimisations fiscales et fraudes diverses, secrets des affaires, secrets des négociations avec les Etats.
Mais alors c’est un complot ? Non, simplement des pratiques qui se sont généralisées, qui voudraient nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternatives possibles. Et si le bonheur n’arrive pas assez vite, c’est que les recettes n’ont pas été bien appliquées et qu’il faut durcir ces pratiques.
Nous proposons avec l’aide de notre institut de faire le point sur les mauvaises pratiques des ESN. Il y a urgence à les dénoncer car si les traités prévus entre le Canada et l’UE et entre les USA et l’UE (CETA et TAFTA) sont signés les ESN auront complètement pris le pouvoir.
Nous ne serons plus en Démocratie.
Note de réflexions 29 août 2016
Au début de l’été, par le recours répété à l’article 49 ter le gouvernement hollande Valls a réussi à imposer la loi travail. Juridiquement ce projet que nous avons dès le premier jour refusé est devenu une loi. Son contenu reste tout à fait inacceptable et nous saisirons toute occasion pour arracher son abrogation1
Juridiquement cette loi existe. Mais socialement ? Et du point de vue de la démocratie ?
IESE Monde du travail
8 A rue de la Ceinture
78000 Versailles
France
Denis LANGLET
06 20 90 32 40
Jean-Pierre VIALLE
06 86 93 72 72
Gérard REIX
06 60 55 98 11